Le réel me donne de l'asthme

Incarnera →

Vitaly Kortiev-Linksy

Américain ↔ St Pétesbourg ↔ Russes ↔ 8 Juin ↔ 23 ans ↔ peu regardant ↔ rabatteur de fille ↔ Vity ↔ ordonnace verte

Pourquoi L.A.? Parce qu'il me l'a demandé, ou plus imposé avec son aplomb d'ainé qu'on ne peux contrer. Il m'embobine avec une simplicité déconcertante, pas besoin de s'entendre en milliers de mensonges soigneusement emboîtés. Non non, c'est moi qu'il met en boîte en trois coups d'cuillère à pot. Et avant même d'avoir pus dire ouf, j'abdique comme un enfant bien sage. Notez aussi que je pourrais le suivre dans un bouiboui infâme du Mexique, avec pour seul espoir, et distraction, le chien errant qui bouffe un cadavre d'enfant dans les poubelles : sans hésiter. Il y sûrement un peu de, cette séparation forcée qui m'a pesé sur le coeur pendant nombres d'années. Mais au fond, si on lève le voile de pudeur sociale avec lequel il me faut parler de notre relation, c'est mon amour aveugle pour Harlem qui me pousse à lui coller ainsi au train. Cette ville n'été pas plus attractive qu'une autre pour moi. Pas plus que New-york où j'avais passé ces six dernières années. En outre je ne suis pas un féru de cinéma, la recherche de gloire ou de fortune c'est pas franchement mon dada. Mais, car dès qu'il entre dans mes propos des "mais" et des "si" en pagaille viennent brouiller mes ondes, lui en avait envie. Il voulait se faire "d'l'oseille". Un bon pécule, le genre qui fait gonfler le porte-monnaie et facilité le quotidien. C'est douloureusement drôle comme mon quotidien c'est vu noirci de frustration, de remords depuis...

Quel est votre L.A.? Ma L.A à moi elle tâche. Elle empeste les dessous pas frais, les backrooms infestées d'morbacs. Los Angeles débordante d'une immoralité patente. Les filles sont à moitié-nue, droguées parce que c'est de rigueur pour entrée dans le club, agrippée à mon bras parce que j'ai tout de l'agent qui peux les rendres famous. Mais ma L.A est un leurre. C'est un immense mensonge où les paillettes te restent en travers de la gorge comme autant d'morceaux de verres. Une ville implacable, où les concessions n'existent pas. Seul restent nos mensonges et nos masques, habillés chez Guess pour que ça passe mieux, mais le vice viser aux yeux. Et au corps. Parce que c'est là-bas que j'ai attrapé la pire des maladie. Fantasme interdit, insuffler en mes reins par cette ville de malheur. Ma L.A elle sature de rêves brisés, s'embourbe les pieds dans les espoirs gerbés sur la chaussée. Elle tend vers moi un doigt accusateur en fredonnant, traitresse hypocrite, tu es tout aussi responsable que les autres. Ce n'est pas ma faute je ne suis qu'un peu d'acier et de béton. C'est pas moi qui rend les gens si cons.

Rayer les mentions inutiles

Δ Vie : Nocturne x Diurne x Aléatoire x Autre
Δ Fume : Quand il fait froid x Tabac x Joint x Autre
Δ Drogue : Illégale x Légale x Les deux x Aucune
Δ Alimentation : Saine x Fast-food x Végétarien x Autre
Δ Technologie : Geek x Débrouillard x Novice x Réac
Δ Études : Supérieur x Bac x Illétré x Autre
Δ Apparence : Mode x Classique x Lambda x Autre
Δ Portefeuille : Plein x Vide x Aléatoire x Autre

Jour albatros 09H05. L'aéroport JF Kennedy réveillait depuis de longues heures déjà, voit débarquer une nouvelle vague de passager. Parmi eux, j'observe les adultes pressés, téléphones greffés à l'oreille, qui m'ignorent de toute leur hauteur. Je n'arrive pas à reconnaitre ce visage familier qui devrait venir m'arracher à l'emprise de l'hôtesse peroxydée qui patiente à mes côtés. Elle me rassure d'un sourire étudié, qui sonne aussi faux qu'un opéra enregistré sur portable. Ta maman ne va sûrement par tarder doit vouloir dire cet air d'intérêt poli. Je n'y crois pas. J'ai peur que tout cela ne sois qu'une blague. Peut-être un stratagème de Nikita, mon père, afin de se débarrasser de moi au fond d'une arrière salle de bordel New-Yorkais. Ou d'un restaurant chinois douteux, où je servirais à remplir le congélateur. Et pourtant, soudain des talons claquent sur le sol dans un bruit de pas précipités. Ma mère, cette femme que je croyais morte, m'enserre sans préambule entre ses bras faibles. Elle pleure et je ne tarde pas à la rejoindre. La joie de la retrouvée se veut totale, salvatrice. Pourtant une amertume entache nos retrouvailles. Il y a un an je perdais une mère pour trouver un frère. Aujourd'hui j'ai perdu mon frère pour retrouver cette mère. Comme si l'assemblage des deux n'était pas possible, que les milliers de kilomètres de séparation étaient une condition sine qua non à leur maintint en vie respectif. Ma génitrice remarquant la déception qui trainait dans mon regard, me murmura quelques mots doux à l'oreille. Son russe s'était teinté d'un léger accent anglais, preuve que c'est bien ici qu'elle avait refait sa vie. Et que c'était là également que j'allais devoir construire la mienne.

Jour x 21H27. blablabla

Jour x 03H44 blablabla